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A UNE PASSANTE
12/02/2016 00:03
A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Texte: Charles Beaudelaire Illustration: Michel Saloff Coste 11.2.2016
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L'oxygene
02/05/2015 08:13
L'Amour
L'amour est comme un oiseau libre d'aller partout, le ciel tout entier est sa liberté. Vous pouvez attraper l'oiseau, vous pouvez le mettre dans une belle cage dorée, et l'on pourrait penser que c'est le même oiseau que celui qui volait en liberté et qui avait le ciel tout à lui. Ce n'est le même oiseau qu'en apparence, ce n'est pas lui, vous l'avez tué. Vous lui avez coupé les ailes. Vous lui avez pris son ciel. Et les oiseaux se fichent de votre or : aussi précieuse soit-elle, votre cage est une prison.
Et c'est ce que nous faisons de notre amour : nous fabriquons des cages dorées. Nous avons peur, parce que le ciel est immense, peur que l'oiseau ne revienne pas. Pour le tenir sous contrôle, nous devons l'emprisonner. C'est ainsi que l'amour devient mariage.
L'amour est un oiseau qui vole : le mariage est un oiseau dans une cage dorée. Et l'oiseau, à coup sûr, ne pourra jamais vous pardonner. Vous avez détruit toute sa beauté, toute sa joie, toute sa liberté.
Les amoureux ont toujours peur. Ils ont peur parce que l'amour vient comme la brise. Vous ne pouvez le créer, ce n'est pas quelque chose que l'on fabrique – il vient. Mais tout ce qui vient de lui-même peut aussi repartir de lui-même ; c'est un corollaire naturel. L'amour vient, et les fleurs s'épanouissent en vous, les chansons vous montent dans le coeur, l'envie de danser... mais avec une peur cachée. Que se passera-t-il si cette brise qui vous est venue, fraîche et parfumée, vous quitte demain ?... Car l'existence ne se limite pas à vous. Et la brise n'est qu'une invitée : elle restera chez vous aussi longtemps qu'elle en aura envie, et elle pourra partir d'un moment à l'autre.
Ceci crée une peur chez les gens, et ils deviennent possessifs.
On devrait s'aimer, aimer intensément, aimer totalement, et ne pas se soucier du lendemain. Si l'existence a été si merveilleuse aujourd'hui, faites-lui confiance : demain elle sera encore plus belle et plus merveilleuse. A mesure que grandit votre confiance, l'existence se montre de plus en plus généreuse à votre égard. Elle déversera plus d'amour sur vous. Elle fera pleuvoir sur vous encore plus de fleurs de joie et d'extase.
Aimez intensément, totalement, et vous ne penserez jamais à créer d'asservissement, de contrat. Vous ne penserez jamais à rendre quelqu'un dépendant. Si vous aimez, vous ne serez jamais cruel au point de détruire la liberté de l'autre. Vous l'aiderez, vous élargirez son ciel.
OSHO
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La nuit heureuse
28/10/2013 08:24
Dans cette nuit heureuse
je me tenait dans le secret;
nul ne me voyait
et je n'apercevais rien
pour me guider.
Que la lumière
qui brulait dans mon coeur.
Texte: G.B. 1960 Illustration: Michel Saloff Coste 29.10.2013
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Sa Majesté
20/10/2013 15:56
Il se peut que mon trouble
Ne vous émeuve point.
Et pourtant, si je pouvais
Vous montrer les larmes
Qui inondent mes manches!
Texte: Dame Nijô "Splendeurs et misères d'une favorite" (p.121) Illustration: Michel saloff Coste
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NUSCH AMOUR
19/10/2013 20:17
Ecoute-toi parler tu parles pour les autres
Et si tu reponds ce sont les autres qui t'entendent
Sous le soleil au haut du ciel qui te délivre de ton ombre
Tu prends la place de chacun et ta réalité est infinie
Multiple tes yeux diverses et confondus
Font fleurir les miroirs
Les couvrent de rosée de givre de pollen
Les miroirs spontanés ou les aubes voyagent
Ou les horizons s'associent
Les creux de ton corps cueille des avalanches
Car tu bois au soleil
Tu dissous le ruthme majeur
Tu le redonnes au monde
Tu enveloppes l'homme
Toujours en train de rire
Mon petit feu charnel
Toujours prête à chanter
Ma double lêvre en flammes
Poeme de Paul Elouard 19.10.2013
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