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POESIE  UNLIMITED
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POESIE UNLIMITED

VIP-Blog de nebulosa
  • 54 articles publiés dans cette catégorie
  • 30 commentaires postés
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  • Créé le : 17/11/2007 17:47
    Modifié : 23/08/2022 08:07

    Fille (0 ans)
    Origine : paris
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    VENUS

    29/10/2016 10:26

    VENUS


    Vénus

    Vénus,
    La joie est morte au jardin de ton corps
    Et les grands lys des bras et les glaïeuls des lèvres
    Et les grappes de gloire et d’or,
    Sur l’espalier mouvant que fut ton corps,
    sont morts.

    Les cormorans des temps d’octobre ont laissé choir
    Plume à plume, leur deuil, au jardin de tes charmes ;

    Mélancoliques, les soirs
    Ont laissé choir
    Leur deuil, sur tes flambeaux et sur tes armes.

    Hélas ! Tant d’échos morts et mortes tant de voix !
    Au loin, là-bas, sur l’horizon de cendre rouge,
    Un Christ élève au ciel ses bras en croix :
    Miserere par les grands soirs et les grands bois !

    Vénus,
    Sois doucement l’ensevelie,
    Dans la douceur et la mélancolie

    Et dans la mort du jardin clair ;
    Mais que dans l’air
    Persiste à s’exalter l’odeur immense de ta chair.

    Tes yeux étaient dardés, comme des feux d’ardeur,
    Vers les étoiles éternelles ;
    Et les flammes de tes prunelles
    Définissaient l’éternité, par leur splendeur.

    Tes mains douces, comme du miel vermeil,
    Cueillaient, divinement, sur les branches de l’heure,
    Les fruits de la jeunesse à son éveil ;
    Ta chevelure était un buisson de soleil ;

    Ton torse, avec ses feux de clartés rondes,
    Semblait un firmament d’astres puissants et lourds ;
    Et quand tes bras serraient, contre ton coeur, l’Amour,
    Le rythme de tes seins rythmait l’amour du monde.

    Sur l’or des mers, tu te dressais, tel un flambeau.
    Tu te donnais à tous comme la terre,
    Avec ses fleurs, ses lacs, ses monts, ses renouveaux
    Et ses tombeaux.

    Mais aujourd’hui que sont venus
    D’autres désirs de l’Inconnu,
    Sois doucement, Vénus, la triste et la perdue,
    Au jardin mort, parmi les bois et les parfums,
    Avec, sur ton sommeil, la douceur suspendue
    D’une fleur, par l’automne et l’ouragan, tordue.

    Emile Verhaeren, Les forces tumultueuses     28.10.2016

    Ilustration: Réné Gruau

     





     
     


     

    UNE FEMME M'ATTEND

    29/10/2016 08:30

    UNE FEMME M'ATTEND


    Une femme m’attend

    Walt Whitman

    Une femme m’attend, elle contient tout, rien n’y manque;
    Mais tout manquerait, si le sexe n’y était pas, et si pas la sève de l’homme qu’il faut.

    Le sexe contient tout,
    Corps, âmes, Idées, preuves, puretés, délicatesses, fins, diffusions,
    Chants, commandements, santé, orgueil, le mystère de la maternité, le lait séminal,
    Tous espoirs, bienfaisances, dispensations,
    Toutes passions, amours, beautés, délices de la terre,
    Tous gouvernements, juges, dieux, conducteurs de la terre,
    C’est dans le sexe, comme autant de facultés du sexe, et toutes ses raisons d’être.

    Sans douté, l’homme, tel que je l’aime, sait et avoue les délices de son sexe,
    Sans doute, la femme, telle que je l’aime, sait et avoue les délices du sien.

    Ainsi, je n’ai que faire des femmes insensibles,
    Je veux aller avec celle qui m’attend, avec ces femmes qui ont le sang chaud et peuvent me faire face,
    Je vois qu’elles me comprennent et ne se détournent pas.
    Je vois qu’elles sont dignes de moi. C’est de ces femmes que je veux être le solide époux.

    Elles ne sont pas moins que moi, en rien;
    Elles ont la face tannée par les soleils radieux et les vents qui passent,
    Leur chair a la vieille souplesse divine, le bon vieux ressort divin;
    Elles savent nager, ramer, monter à cheval, lutter, chasser, courir, frapper, fuir et attaquer, résister, se défendre.
    Elles sont extrêmes dans leur légitimité, – elles sont calmes, limpides, en parfaite possession d’elles-mêmes.

    Je t’attire à moi, femme.
    Je ne puis te laisser passer, je voudrais te faire un bien;
    Je suis pour toi et tu es pour moi, non seulement pour l’amour de nous, mais pour l’amour d’autres encore,
    En toi dorment de plus grands héros, de plus grands bardes.
    Et ils refusent d’être éveillés par un autre homme que moi.

    C’est moi, femme, je vois mon chemin;
    Je suis austère, âpre, immense, inébranlable, mais je t’aime;
    Allons, je ne te blesse pas plus qu’il ne te faut,
    Je verse l’essence qui engendrera des garçons et des filles dignes de ces Etats-Unis; j’y vais d’un muscle rude et attentionné,
    Et je m’enlace bien efficacement, et je n’écoute nulles supplications,
    Et je ne puis me retirer avant d’avoir déposé ce qui s’est accumulé si longuement en moi.

    A travers toi je lâche les fleuves endigués de mon être,
    En toi je dépose un millier d’ans en avant,
    Sur toi je greffe le plus cher de moi et de l’Amérique,
    Les gouttes que je distille en toi grandiront en chaudes et puissantes filles, en artistes de demain, musiciens, bardes;
    Les enfants que j’engendre en toi engendreront à leur tour,
    Je demande que des hommes parfaits, des femmes parfaites sortent de mes frais amoureux;
    Je les attends, qu’ils s’accouplent un jour avec d’autres, comme nous accouplons à cette heure,
    Je compte sur les fruits de leurs arrosements jaillissants, comme je compte sur les fruits des arrosements jaillissants que je donne en cette heure.
    Et je surveillerai les moissons d’amour, naissance, vie, mort, immortalité, que je sème en cette heure, si amoureusement.

    Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de JulesLaforgue)

     

    Illustration: Sean Landers           28.10.2016

     





     
     


     

    L'INVITATION AU VOYAGE

    21/10/2016 13:57

    L'INVITATION AU VOYAGE


    L’Invitation au Voyage


    Mon enfant, ma sœur, 
    Songe à la douceur 
    D’aller là-bas vivre ensemble ! 
    Aimer à loisir, 
    Aimer et mourir 
    Au pays qui te ressemble ! 
    Les soleils mouillés 
    De ces ciels brouillés 
    Pour mon esprit ont les charmes 
    Si mystérieux 
    De tes traîtres yeux, 
    Brillant à travers leurs larmes. 

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté, 
    Luxe, calme et volupté. 

    Des meubles luisants, 
    Polis par les ans, 
    Décoreraient notre chambre ; 
    Les plus rares fleurs 
    Mêlant leurs odeurs 
    Aux vagues senteurs de l’ambre, 
    Les riches plafonds, 
    Les miroirs profonds, 
    La splendeur orientale, 
    Tout y parlerait 
    À l’âme en secret 
    Sa douce langue natale. 

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté, 
    Luxe, calme et volupté. 

    Vois sur ces canaux 
    Dormir ces vaisseaux 
    Dont l’humeur est vagabonde ; 
    C’est pour assouvir 
    Ton moindre désir 
    Qu’ils viennent du bout du monde. 
    - Les soleils couchants 
    Revêtent les champs, 
    Les canaux, la ville entière, 
    D’hyacinthe et d’or ; 
    Le monde s’endort 
    Dans une chaude lumière. 

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté, 
    Luxe, calme et volupté. 

     

    Texte: Charles Beaudelaire             Illustration: Réné Magritte        21.10.2016





     
     


     

    DALAI LAMA

    20/10/2016 09:54

    DALAI LAMA


    On a demandé au Dalai Lama ........

    "Qu'est ce qui vous surprend le plus dans l'humanité?"

    Il a repondu:

    Les hommes ..... parcequ'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent,

    ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé.

    Et à penser anxieusement au futur,

    ils oublient le présent de telle sorte

    qu'ils finissennt par non vivre ni le présent ni le futur.

    Ils vivent comme s'ils allaient jamais mourir....

    et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.

     

    Dalai Lama      Illustration: Magritte     20.10.2016

     





     
     


     

    Les Amoureux en gris

    20/10/2016 09:37

    Les Amoureux en gris


    Si mon soleil brillait dans la  nuit

    Quand je dors tout couvert de couleurs

    Dans un lit de tableaux

    Quand ton pied dans ma bouche

    M'etouffe, me torture!

     

    Je me reveille dans le désespoir

    D'une journée nouvelle, de mes désirs

    Pas encore dessinés

    Pas encore frottés de couleurs

    Je cours là-haut.

     

    Texte: Jaques Lassaigne         Illustration: Marc Chagall         20.10.2016

     

     





     
     

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