Le desir fleurit
dans le jardin
de notre Amour
comme les feuilles vertes
dans les bois.
Ton souffle sait si bien
lui donner confiance -
lui donner envie
de se mettre a nu
jusqu' aux heures fraiches
de l'aube.
Notre amour se chauffe
a cette braise desir
restee en eveil
par tant de caresses
sur ta tendre prairie
ou tes soupires se reposent
.
Une legerte de l' etre
nous envahie
et nous delecte
de la contagion de nos sens.
Un dimanche invisible
le desir s' en va.
La braise s'essouffle
L' Amour prend froid
tombant malade
les feuilles sont rongees
par l' ennuie.
Il ne reste que les cendres,
le froid
et le neant beant
de la solitude.
Illustration: Michel Saloff-Coste 5. Juillet 2008